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Tornerò

Carissima Roma,

Hier, je me suis achetée un carnet de notes. J’ai peur d’oublier trop vite. De rater des moments, de revenir sans ces centaines d’impressions qui m’ont désespérées, hantées et finalement réjouies en te parcourant de droite à gauche, de haut en bas, le jour et la nuit, à pied ou à vélo, seule dans mes rêves ou accompagnée d’un être cher. Aujourd’hui je me suis avec horreur rendu compte ne plus avoir écouté, depuis quelques jours, LA chanson, celle qui restera synonyme des petits bonheurs et secrets que nous partageons et que j’ai pourtant écouté à l’infini pendant nos dernières semaines ensemble. Come to me baby !

Tu me manques. Où est le soleil ? Le barista qui connaît nos goûts ? La rivière ? Les amis rencontrés en cours de route ? Mon vélo sur les pavés ? Le stress des klaxons ? Les motorini ? La pollution ? Les romains sans gêne ? Les fontaines d’eau ? Les artichauts ? Les chiens ridiculement petits ? Les trottoirs indomptables ? Ton ciel légendaire ? Les voisins tapageurs ? Les rues que je connais par coeur ? Les dragueurs ? Les apéritifs ? Les conversations bruyantes ? Ta lumière ? Le langage des mains ? La cucina italiana ? Toute ta beauté entourée de ton retard et ton déclin ? Tout comme Berlin – et je pensais jamais écrire ces lignes – tu m’as complètement bouleversée, mais pour des raisons bien différentes.  

Merci. Tu as été une sacrée leçon pour moi. Après un long début plus que difficile, on commençait à bien s’entendre, toi et moi. On trouvait notre rythme, on prenait nos habitudes et nos aises. Le coup de foudre est venu lorsque Jo est parti pendant quelques jours. C’était l’isolation ou l’aventure : je me suis jetée et tu m’as accueillie à bras ouverts. Il nous reste forcément un goût de trop peu. Qu’est-ce qu’on a bien pu faire les deux premiers mois ? Pourquoi la fin a-t-elle toujours tellement meilleur goût ?

Tu m’as appris à surmonter mes idées fixes – celles que je pensais ne pas avoir – et à sortir de mon petit cocon confortable. A me lancer. A regretter ce qu’on a fait et non ce qu’on n’a pas fait. Mon air curieux et amoureux berlinois combiné à ma fraîche audace romaine… ça promet pour Londres. Mon carnet est encore vide mais les idées, les résolutions et les envies bouillonnent plus que jamais. Après quelques jours à Bruxelles, je décompte les heures avant de repartir.

Grazie mille cara Roma, tornerò a trovarti.

Birgitt

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